Qualité des eaux sur la côte : ça baigne

Publié le par Mat

Alors que les touristes sont attendus sur les côtes normandes, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales a évalué la qualité de l’eau. Les premiers résultats sont bons.


Pour ceux qui auraient tendance à l’oublier, la saison estivale a bel et bien commencé. Avec bronzette et trempette à la clé. Théoriquement. L’heure pour la Direction départementale de l’action sanitaire et sociale (Ddass) du Calvados, de dresser un état des lieux des eaux de baignades. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles de la côte sont… au beau fixe.

Chargé du service santé-environnement à la Ddass, Edouard Canteloup tacle en douce : « Les premiers résultats des prélèvements effectués sont satisfaisants. C’est logique, les touristes ne sont pas encore arrivés ». En tout cas, le message est clair comme de l’eau normande : ils auraient tort de bouder les plages du Calvados, toutes conformes aux normes européennes. Du moins jusqu’à présent.

Car les prélèvements effectués ont débuté le 15 juin et ne s’achèveront que le 15 septembre. Durant la saison estivale, pas moins de 760 analyses seront effectuées par les équipes de la Ddass qui ont plongé leurs éprouvettes sur 38 plages de la côte. De Grandcamp-Maisy à Honfleur.

« Les communes sont sensibles à l’appréciation globale qui leur est donnée après analyse des résultats, car la qualité des eaux de baignade devient un critère retenu par les touristes », explique Edouard Canteloup. Et les notes s’échelonnent de A, pour les bons élèves, à D, synonyme d’interdiction de baignade. « Sur le long terme, ça va plutôt dans le sens de l’amélioration. Plus aucune plage n’est classée en D depuis 1994 ». Cette année, les villes côtières pourraient même échapper au C.


Station d’épuration fermée à Hermanville


Car en 2006, seules deux baignades ont été classées non conformes (catégorie C) : Riva Bella Ouest à Ouistreham et Bernières Ouest dans la commune du même nom. Ce qui fait dire à Edouard Canteloup que le bilan de la saison a été « plutôt satisfaisant à l’est et à l’ouest de la côte normande mais décevant sur la côte de Nacre ».

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Sur les plages aussi. A Ouistreham comme à Bernières, les quatre premières analyses de 2007 ont été « satisfaisantes ». Les mesures curatives prises par les municipalités semblent avoir porté leurs fruits. Même si les mauvais résultats de Bernières restent inexpliqués. « Peut-être un faible coefficient de marée, tente Edouard Canteloup. Les eaux ont été moins renouvelées ce qui a pu favoriser la rétention de la pollution. Mais même cela n’excuse pas des chiffres si mauvais ».

A Ouistreham, l’origine des pollutions fait moins de doute. La station d’épuration d’Hermanville et ses « 200 m3 d’égouts partis en mer » est clairement pointée du doigt. Un problème résolu avec la fermeture du site en mars dernier.

Et quand bien même les mauvais résultats reviendraient avec la marée, Edouard Canteloup relativise les dangers pour le vacancier : « Les risques liés à la qualité de l’eau sont généralement bénins. Les comportements des baigneurs peuvent être beaucoup plus grave. » On aura compris le message : tous à vos crèmes à bronzer quand vous allez vous mouiller.


Publié dans Ouest France

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